Les élus au service de l'emploi en agriculture en Alsace

Pourquoi avoir choisi de devenir élu de la MSA d’Alsace ?

Christian Schneider : Alors que j’étais jeune président cantonal des Jeunes Agriculteurs, on m’a proposé de participer à des réunions organisées par la MSA. Dès le début j’ai trouvé ces réunions intéressantes : on nous expliquait de façon claire le fonctionnement de notre sécurité sociale et surtout, elles ouvraient le débat. Je me souviens, à l’époque, ces réunions pouvaient compter jusqu’à 400 participants. Par la suite, j’ai mis en place un groupe social au sein des Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin et j’ai souhaité continuer en tant que délégué puis administrateur de la MSA d’Alsace.
Joseph Lechner : La MSA touche à plusieurs sujets qui me sont chers et particulièrement présents dans le monde rural. En tant que guichet unique, la famille, les rapports que nous entretenons avec nos aînés, la ruralité et, bien évidemment, l’agriculture sont des valeurs clefs à la MSA. Défendre ces sujets m’a tout de suite semblé une évidence.
 

Vous êtes tous les deux très impliqués dans le développement de l’emploi en agriculture. Pourquoi avoir fait de ce thème spécifique votre cheval de bataille ?

Christian Schneider : Notre région est une région de production à forte valeur ajoutée. Qui dit valeur ajoutée dit main d’œuvre. L’emploi en agriculture est menacé depuis plusieurs années, il est donc nécessaire de s’organiser afin que les employeurs puissent recruter. Malgré un aspect parfois saisonnier, l’emploi en agriculture est pérenne. Il y aura toujours des besoins.
Joseph Lechner : En tant qu’employeur de main d’œuvre, je suis directement concerné par le recrutement de saisonniers et de contrats à temps plein. Baigner quotidiennement dans les négociations nationales, la santé au travail, le TESA et les évolutions règlementaires me permet d’avoir une vue d’ensemble pour défendre au mieux l’emploi agricole.
 

Joseph Lechner, vous êtes président de Germa Alsace, pouvez-vous nous en dire davantage sur ses actions ?

Germa Alsace a pour but de répondre aux besoins des employeurs en mettant en relation des salariés éloignés de l’emploi et des employeurs. Que ce soit dans le Haut-Rhin ou dans le Bas-Rhin, cette association met un point d’honneur à réinsérer les personnes en recherche d’emploi en répondant aux besoins de main d’œuvre des entreprises alsaciennes. Pour donner un exemple, GERMA Alsace a mis à disposition auprès d’entreprises, de collectivités, d’associations et de particuliers plus de 80 859 heures de travail en 2018. Reconnue des institutions, elle forme également les personnes en réinsertion en leur apprenant les gestes et postures à adopter.
 

Christian Schneider, vous avez participé au développement d’une plateforme pour l’emploi en Alsace, pouvez-vous nous expliquer ce projet ?

La mise en place de cette plateforme pour l’emploi est partie d’un constat de la part des organismes professionnels agricoles : les dispositifs d’aides à l’emploi et à la formation sont très peu connus, le marché de l’emploi en agriculture est en plein développement, un soutien en main d’œuvre permettrait de compléter les actions en prévention de l’épuisement professionnel des exploitants et enfin les employeurs rencontrent des difficultés de recrutement de saisonniers agricoles depuis 2018. Il était alors nécessaire de fédérer les structures dont fait partie la MSA en créant un service complet favorisant l’emploi en agriculture. En tant que président national de Laser Emploi et administrateur de la MSA d’Alsace, j’ai pu défendre ce projet auprès des instances nationales. Nous avons ainsi obtenu des aides régionales et nationales pour bâtir ce beau projet que l’on veut durable. Notre objectif : que cette plateforme soit opérationnelle au printemps.