La famille au cœur des préoccupations de la MSA
Pourquoi êtes-vous devenue élue MSA ?
Voilà 20 ans que je suis installée en tant qu'agricultrice. Avant de m’impliquer, je ne voyais la MSA qu’au travers de mes appels de cotisations. Progressivement, j'ai appris à connaître le caractère obligatoire de l'institution et ce qu'elle nous apporte, à nous agriculteurs. Trop peu de gens connaissent quels sont tous les risques sociaux que couvre la MSA et pourquoi nous devons cotiser. Je me suis aussi engagée par vocation, pour le goût de servir les autres, de propager les valeurs que m’ont transmis mes parents. J’ai toujours été impliquée dans le tissu associatif, c'était pour moi une évidence. Bien sûr que mes engagements ont changé ma vision de la MSA. Agir est une lourde responsabilité. Nous devons assumer l’histoire, agir sur le présent et préparer l’avenir, dans un monde qui évolue de plus en plus vite. Notre responsabilité d’élu ne se limite pas à répondre à des situations d’urgence.
Vous êtes engagée auprès des familles, pouvez-vous nous en dire plus sur les projets sur lesquels vous travaillez ?
J’ai choisi de m’impliquer dans les commissions famille et vieillesse, des sujets qui m’interpellent puisque je les vis au quotidien. La valeur famille avec un grand F prend tout son sens dans le monde agricole. A l’heure de l’agri-bashing et du « discrédit » agricole, il est important de rétablir un vrai dialogue. Ce dialogue peut être rétabli en communiquant bien entendu mais aussi en permettant aux familles de respirer comme par exemple avec des chèques vacances ou encore grâce au chéquier mis en place avec les Jeunes Agriculteurs qui permet entre autres une réduction du coût de la mutuelle ou une prime de bienvenue pour les enfants. C’est aussi l’organisation de job dating organisé dans le cadre de la Charte Famille signée entre la MSA et la communauté de commune de Rouffach. Au sein de la maison d’accueil pour personnes âgées d’Eschau, où j’occupe la fonction de vice-présidente de l’association de gestion, j’œuvre au rétablissement de ce dialogue de proximité. En accueillant cet été les locataires de la MARPA pour leur montrer ce qu’est devenue l’agriculture d’aujourd'hui, j’ai l’impression de valoriser leurs expériences. A la MSA, notre rôle est de promouvoir le bien vieillir, de soutenir le lien social et la solidarité humaine. Parfois avec des choses très simples : ateliers floraux, visite d’élevage, pique-nique à la ferme, ... Autant d’actions qui ne coûtent qu’en investissement humain.
Vous faites partie du Comité Paritaire d’Action Sociale (CPASS) à la MSA, pouvez-vous nous en dire plus ?
Les CPASS sont des rencontres entre les équipes administratives ASS, les administrateurs, et le comité de direction. Il s'agit pour nous de prendre connaissance des situations familiales précaires, suivies par les travailleurs sociaux de la MSA, qui œuvrent sur le terrain. Après la présentation des différents cas de figure, nous prenons le temps de discuter des différents dossiers et des solutions envisageables et adaptées. Le plus souvent, ce sont des prises en charge pour le remplacement des adhérents en maladie, en congés maternité, des aides à l'adhésion d'une complémentaire santé ou à l'accès à certains soins. Les demandes sont variées et oscillent entre prises en charge de factures concernant des impayés, des allocations pour les périodes de répit ou encore des aides au séjour vacances pour les enfants... Les personnes âgées quant à elles nous sollicitent pour des aides à l'aménagement d'accessoires de salle de bain lorsque leur mobilité se réduit, des prises en charge d'heures de ménage, des aides à l'adhésion à un club de retraités. Toutes ses aides sont soumises à des plafonds de ressources. Nous sommes en quelque sorte les "relais" entre les assistantes sociales et les adhérents, les administrateurs constituent une superbe "brigade " de terrain !